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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 20:42

AFFICHE FR duathlon burdinne 2011A la sortie de l'été, je m'étais fixé l'objectif d'avoir une compétition par mois afin de garder cette envie de m'entrainer un minimum. Cela ne devait pas être quelque chose d'insurmontable mais une compétition sympa que je n'avais pas encore faite.

C'est ainsi que j'ai jeté mon dévolu sur le Duathlon vert de Burdinne.

A priori, pas de grosse difficulté vu qu'il nous faudra réaliser 6 kms en CAP, 26 en VTT sur des chemins quasi secs et de nouveau 3 kms en CAP.

Et cette journée s'est avérée être magnifique car en plus de ce temps idéal pour la pratique du sport, j'étais également accompagné de 3 copains avec par ordre chronométrique

  • NIc qui va "juste" terminer 5e en individuel (alors qu'il a quasi coupé ses entrainements vélo...)
  • Fred V en début de préparation pour Nice et qui va me prendre 12 minutes sur la parcours... Déjà bien en forme le bougre
  • Fred L qui terminera derrière moi.. uniquement à cause de ses transitions catastrophiques...

En fin bref, sur la ligne de départ, je suis content d'être là, de resentir cette sensation de compétition et rien qu'à voir le parc à vélos à quelques mètres, je me dis également que ça va être une belle journée.

Le départ est donné: je trouve rapidement mon rythme avec des pulsations relativement élevées. Visiblement, de nombreuses personnes ont un rythme supérieur au mien. Pas de souci. Après 1,5km, une première côte assez terrible se présente à nous; la vitesses chute autant que les puls augmentent et alors que j'atteins ma FC max, j'atteins également ma vitesse minimale. Le premier tout s'achève en 11'19. Impossible qu'il y ait 3 kms ou alors, je suis en train de battre un nouveau record. 2e tour bouclé en 12'18. C'est pas mal: je suis 173e.

Dès le début du vélo, j'ai tout de suite compris que je devais probablement être un de seuls qui n'avait pas encore sorti son VTT en 2011. C'est vrai que j'ai fait pas mal de vélo jusqu'à mi juillet et que j'ai refait 200 bornes sur ce dernier mois mais je manque visiblement de puissance. Et je ne parle même pas des parties techniques où, malgré le terrain quasi sec, je suis quand même parvenu à tomber. J'éprouve beaucoup de difficultés dans les montées plus raides dans les bois et j'ai l'impression d'avoir des pneus slics. Je ne parle pas non plus des problèmes de vitesse où là aussi, je parviens à faire suater une fois ma chaîne. Le premier tour s'effectue en 41'43. J'ai l'impression de mieux gérer dans le 2e tour. En fait, je vais moins vite... Mais je m'amuse. Je préfère le vélo de course, ça, c'est une évidence mais je prends quand même du plaisir dans ce mini single track à l'approche de l'arrivée. Je prends d'autant plus de plaisir quand je vois des gars à pied alors que je passe sans mettre le pied à terre. J'ai quand même bien fait d'installer des pédales automatiques hier... Deuxième tour en 43'38: bon pour le 263e temps. OK. normalement le vélo doit être mon fort mais là, c'était pas le cas... 242e au général.

Dans le dernier tour à pied, je me rappelle des crètes la hulpoise où j'avais terminé sur les chapeaux de roue. J'essaye donc d'accélérer et de faire un gros temps, ou en tout cas, de dépasser une dizaine de coureurs sur les 2,5 kms. Mission accomplie:

  • Avec un temps de 12'11, je suis un peu plus rapide que dans on 2e tour (et j'oublie volontairement de mentioner que le parcours a été un peu rccourci avec le parc à vélo mieux situé). Ce temps est également le 161e temps de la journée.
  • Avec ce temps, je remonte également à la 231e place: 11 places de gagnées!!!

En conclusion: un superbe parcours avec une superbe organisation... A voir en temps de pluie ou avec 0°C...

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 20:22

16,7 kms sur un parcours valloné comprenant 7 côtes et alliant routes, chemins de campagnes et single track: telle était l'épreuve du jour: les Crêtes la Hulpoises. En effet, grâce à Pierre-Yves, j'avais décidé de m'inscrire à un jogging, chose que je n'avais plus fait depuis mon adolescence. Et soyons honnête, j'ai adoré. Le soleil doit y être pour queque chose, c'est certain. Mais je dois reconnaître que partager une telle course avec un copain, d'autant plus quand on est relativement en forme, c'est vraiment sympa.

Nous voila donc au départ de la course avec pour moi l'objectif avoué de parcourir les 16,7 kms en moins d'1h30.

Au départ, un peu d'incompréhension. J'entends parler d'un petit tour de "parade" qui permettrait d'étendre les concurrents afin de ne pas avoir de file d'attente à l'entrée du bois après 2 kms. Je ne sais donc pas si je dois partir tout de suite sur le rythme prévu ou si j'ai le temps de faire monter les puls doucement. 

Je pars donc sur des bases solides; probablement pas au rythme prévu mais certainement plus vite que pour un échauffement... Et au bout du compte, je ne sais toujours pas si ce petit tour qui m'aura pris 4'07 doit être pris en compte ou pas... Pour ma part, je dirai que cette partie compte mais qu'en conséquence, le parcours fera 17,4 kms et plus 16,7... Et l'affaire est réglée...

Mon idée est donc de courir avec un rythme cardiaque aux alentours de 160 (ou légèrement supérieur) et d'adapter ma vitesse en conséquence. Au cours des 3 derniers kms, je ne regarde plus la polar et j'essaye de reprendre des places... 

Forcément, l'excitation du "2e" départ me pousse tout de suite au-dessus de 160 puls... J'essaye d'adapter la vitesse et dois constater dans la 2e côte que la vitesse passe en dessous de 10 kmh. D'un autre côté, même à cette vitesse, peu de monde pour me passer. Sur le plat, je suis sur des bases de 12kmh. J'enchaîne les kms sans trop de problème. les gens qui me passent ont l'air beaucoup plus affûtés. Ils ont dû partir du fond de la grille. Je maintiens le rythme et regrette juste de ne pas être parti en T-shirt car la t° et l'exigence du parcours commencent à me donner un peu chaud.

Au 7e km, je suis sur des bases de 5' au kil; les côtes ne sont finalement pas aussi escarpées que ce que je m'étais imaginé sur base du site internet. Je dois être en forme. Après le premier ravito, on arrive rapidement au 10e kil. pas de changement de rythme. Je sais aussi que sur base de mon expérience berlinoise, j'ai encore du jus pour pas mal de kil, malgré un programme nutritif sur les derniers jours qui ne devait pas être des plus appropriés.

Au 2e ravito, on m'annonce 258e, il reste un peu plus de 3,5 kil. Maintenant, même si mon cardio est déjà bien / trop monté, mon seul objectif est de remonter quelques places. A l'heure qu'il est, je ne sais pas quantième j'ai fini. Je sais juste que ça donne 1h27 et des poussières pour les 17,4 kms et donc 1h23 pour les 16,7 kil. Soit du 12 de moyenne sur un parcours comprenant pas mal de côtes, des tronçons glissants et quelques passages goulots où il a fallu attendre quelques secondes...

Je suis donc très satisfait de cette performance et n'attends maintenant qu'une chose: vais-je être tiré au sort pour le Norseman? Verdict le 4 novembre! 

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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 17:53

A 3 semaines de l'objectif principal de ma saison sportive, le 1/2 de Butgenbach devait être une bonne dernière répétition générale, un dernier gros entrainement en condition de course qui me donnerait toute la confiance nécessaire (si cela était encore besoin)... Et bien, c'est tout le contraire qui s'est produit !

Je ne parlerai pas ici du début de nuit à l'auberge de jeunesse où j'ai dû trouver une chambre en catastrophe pour cause de ronflement atroce...

Au lever, le ciel est extrêmement couvert... A la sortie de l'auberge, je me rends compte qu'en plus, il fait caillant! Le thermomètre de la voiture annonce 10° (température qui montera péniblement à 11° dans la journée....)

P1030326Bref, au départ, ce n'est pas la joie: il fait froid, il pleut, toutes nos affaires sont déjà trempées, les routes sont dangereuses et je n'ai pas envie de me payer la crève à 3 semaines de Zurich... Cependant, je sais que mon corps a besoin de cette épreuve pour se préparer au mieux.

Je me retrouve donc sur la ligne de départ avec pour objectif de terminer dans les 6h (+/- 40 minutes pour la natation; un peu plus de 3h pour le vélo, 2 bonnes heures de CAP et le reste en transition...)

La première boucle en natation se passe plutôt bien. Je nage correctement en 3 temps, je ne bois pas trop d'eau et apparemment, je suis dans un tempo légèrement inférieur aux 2 minutes au 100. Lors de la sortie à l'australienne, mon coeur s'emballe... Pas de souci, je marche... La deuxième boucle est un peu plus compliquée mais je maintiens bien le rythme et sors finalement juste en dessous des 40 minutes. Si on retire le temps passé pour la sortie à l'australienne, je suis bien dans les temps! Parfait

P1030327La première transition est extrêmement lente (4'23 comparé aux déjà très lentes 3'30 de l'année dernière...)

En vélo, je pars sur un mode mineur mais je me rends compte très vite que la journée va être terrible. Mon coeur reste bloqué à 160 malgré la vitesse de sénateur, j'ai tout de suite les doigts et surtout les pieds gelés et le pire de tout, je ne parviens pas à m'alimenter: l'eau ne passe pas! Sur les 84 kms du parcours, j'aurai bu un bon 250 ml... Pas étonnant que dans ces conditions, la tâche s'annonce difficile. Bon, c'est vrai que je n'avance pas mais quand même! Un premier tour en 1h38 (comparé à 1h32) et un deuxième en 1h42 (comparé à 1h27 l'année dernière) Un très petit 25 de moyenne. Va falloir être beaucoup plus performant à Zurich. J'ai failli abandonner plusieurs fois  car pour la première fois depuis bien longtemps, je n'ai pris quasi aucun plaisir sur mon vélo! 

P1030409J'entame malgré tout la CAP avec 2 bouts de bois à la place des pieds. L'allure est comme imaginée sur la première heure (couverte à du 10 kmh). Par contre, les dernières forces que j'avais se sont évaporées et c'est sans force du tout que je franchis la ligne d'arrivée après plus de 6h24 de calvaire, uniquement porté par l'idée que l'on n'abandonne jamais (ce qui dans ce cas-ci est peut-être un peu con car j'ai peut-être un peu hypothéqué mon capital physique pour Zurich mais on verra)

Enfin, vu qu'il faut quand même tirer des conclusions de cette tragédie, je pense que mes nouveaux problèmes gastriques (après Roth l'année dernière) sont probablement dus à une alimentation trop importante la veille de la course combinée aux 3 jours de Malto. Je pense que je veux absolument me remplir d'énergie mais en fait, mon ventre ne supporte pas cet apport massif d'aliments... Pour Zurich, je vais donc oublier le Malto les 3 derniers jours et manger de manière très "légère" à l'approche de la course. Je n'ai de toute façon rien à perdre. Je sais ce que c'est de terminer sans force...

Mais ce qui est de nouveau confirmer à travers cette course, c'est que quelques soient les conditions, Zurich, je le terminerai !

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 17:37

Le titre est assez paradoxal en effet. Sur un parcours identique (mais avec de "meilleures" conditions climatiques avouons-le), je réalise 9 minutes de moins que l'année dernière. Par contre, tout au long de la journée, j'ai eu l'impression d'être à côté de mes pompes, de ne pas trop avancer et surtout d'être très limite physiquement ... surtout en natation, un peu en vélo et surtout à pied, ce qui fait quand même beaucoup pour un triathlon... 

Enfin bref, ce dimanche, sur le coup de 11h, nous nous retrouvons avec Hadrien, Hervé, Fred et les 2 Pierre au départ de ce demi triathlon (2.5 / 80 / 20). Je ne me sens pas dans un grand jour: j'ai passé ma journée d'hier à la fête de l'école et à une dégustation de vins (sans prendre un verre, un comble!) et je n'ai pas vraiment la pêche. Néanmoins, j'adore cette période d'attente dans le parc à vélo, mâter le matos, discuter des tactiques de course et puis, ces quelques secondes avant le départ où le brouhaha se mue progressivement en un long silence... 

P105077511h: le départ est donné pour les quelques 300 athlètes. Sur les premiers 20m, je ne me formalise pas trop, tant que je peux marcher, je marche! Les 50 premiers mètres de nage sont conformes à mes attentes, beaucoup de monde, peu de place. Heureusement, je parviens à nager en "water polo" et parviens à me frayer un chemin relativement "safe" au milieu de tous ces nageurs. Mieux même, ayant l'impression d'être bloqué par 2 gars, j'effectue pour la première fois de ma vie le mouvement qui consiste à se tenir sur les épaules des 2 concurrents pour passer au-dessus... A la première bouée (400m?), je suis donc très bien placé (disons aux 2/3 du pack). Cependant, petit à petit, je commence à avoir une sorte de mal de mer. Est-ce le fait d'avoir fait des efforts trop violents sur la première longueur, est-ce dû à ces mini vagues qui me donnent l'impression d'être submergés ou est-ce dû à la boisson d'attente que j'ai bue avant la course, je n'en sais rien. Mais en tout cas, je ne me sens pas super bien. Et petit à petit, les athlètes me dépassent et j'ai besoin de plus en plus souvent de me relever pour reprendre mes esprits. A la fin du premier tour, j'ai vraiment mal à la tête; ce n'est pas bon du tout. Peut-être dû au froid également, l'eau n'est qu'à 16.5°. Quoi qu'il en soit, je me calme et essaye de voir comment rejoindre la transition au mieux. Ma tactique: revenir aux fondamentaux et essayer de bien nager en 3 temps, histoire de mieux régler ma respiration et de progresser de manière plus régulière. En soi, c'est une bonne tactiques mais beaucoup plus difficile à mettre en pratique. Il me faudra finalement presqu'un demi-tout pour y parvenir. cela ne sera que sur la toute fin que je me sentirai de nouveau "bien" par rapport à ma nage. Etonnamment, malgré mes maux de tête et mes quelques passages en brasse pour "souffler", j'ai réalisé à Leuven mon meilleur temps natation depuis que je fais des tris. Avec un temps de 1m52 aux 100m, je suis 4 secondes aux 100 plus rapide que l'année dernière sur ce même triathlon (ce qui me fait quand même quasi 2 minutes de mieux!). A l'époque, j'avais crié au miracle, cette année, je suis un peu frustré de ne pas avoir fait mieux; j'ai dû bien progresser ! 

La première transition est, comme l'année dernière, une petite catastrophe. J'ai beau avoir fait travaillé mes jambes sur les 100 derniers mètres de la natation, j'ai encore quelques vertiges en essayant de retirer ma combi. Heureusement, les barrières sont bien solides et, après avoir salué Pierre qui venait de rentrer au parc à vélo, je pars avec pour objectif de revenir au plus tôt sur Fred. 

P1060035L'année dernière, il m'avait fallu quelques kms avant de retrouver un rythme cardiaque convenable. Dimanche, je me suis tout de suite retrouvé dans ma zone cible (entre 150 et 155), zone que je m'étais fixée avant le départ, sachant que cela devrait me mener à une moyenne aux alentours de 30 kmh. En effet, ayant quelques problèmes avec ma montre chrono, je n'ai que les puls pour me guider, aucune idée de la vitesse ni du kilométrage. Dès le départ donc, je me cale sur mon prolongateur et avance avec la même allure. Je dépasse très peu de concurrents. Par contre, j'ai le bonheur de voir que je me fais dépasser par quelques gars (signe que ma natation n'était pas si atroce que cela). Par rapport à l'année dernière, nous avons plus ou moins le même vent (mais avec une orientation moins défavorable). Malgré les 15°, j'ai l'impression qu'il fait meilleur que l'année dernière ... car il ne pleut pas! J'arrive très rapidement à Leuven et dès le premier passage à la place Ladeuze, je calcule le temps qu'il me faudrait mettre par tour pour parcourir les 80 kms au même rythme que l'année dernière. A priori, cela devrait être en 46 minutes. Dans ce premier tour, les jambes tournent bien sur le retour alors que l'aller était difficile face au vent. verdict du chrono: 43'30. Bien dans les temps! Petit gel au début du 2e tour et me voila reparti sur mon prolongateur. D'un côté, le chrono me confirme que j'avance pas mal, d'un autre côté, je ne me sens pas extrêmement bien. Je garde pourtant les pulsations sous contrôle (aux alentours de 155) et j'essaye de boire régulièrement mais j'ai cette très désagréable sensation de ne pas être 100% lucide... Malgré cela, je rattrape Iron Fred au 40e (il a vachment bien roulé pour que j'ai besoin d'autant de temps pour le rattraper). Une mini discussion et je me retrouve sur ce retour où le vent favorable doit nous pousser vers de toutes bonnes allures... 3e tour, pas d'améliorations notables. Cependant, je me rends compte que les développements que j'ai utilisés étaient probablement un peu trop gros car je commence à avoir mal aux jambes. Enfin, mal pour mal, je continue sur mon élan et ne passe en mode "moulinage" qu'à 1 petit km de l'arrivée en espérant relâcher les jambes avant la CAP... Avec un parcours effectué à 32 de moyenne, ce sont plus de 7 minutes que je gagne par rapport à l'année dernière. Et si finalement je ne me sentais pas si bien que cela parce que j'évoluais au-dessus de mon niveau? 

Une 2e transition moyenne. rien de spécial à y ajouter 

Mai 2011 179Le premier km CAP est vraiment difficile: les jambes sont vraiment lourdes et j'ai l'impression que les crampes ne sont pas très loins. Mon cardio reste à 155. Etant donné mes jambes, les sensations restent moyennes. Ces sensations sont d'autant plus mitigées quand je me remémore la course de l'année dernière où j'avais eu l'impression de seulement commencer ma course à ce moment... De plus, cette année-ci, les organisateurs n'ont plus mis de borne kilométrique le long du parcours; c'est donc assez difficile d'évaluer sa vitesse. La fin du premier tour marquera le seul moment où je me sentirai relativement bien en CAP. Premier tour bouclé en un peu moins de 34'00. J'ai 1h40 dans le viseur... et j'ai toujours Iron Fred dans le rétroviseur... J'essaye donc de garder le même rythme. Un coup d'oeil à ma polar et là, je m'aperçois que mon coeur est passé à 166 puls! Que faire? Je ralentis un peu mais d'un autre côté, je me dis que je me dois de faire aussi bien que l'année dernière (1h42). Je décide donc de ne pas trop faire attention au cardio et de continuer jusqu'au bout, en espérant que cela tienne... Le deuxième tour est un rien plus lent (34'45) et ponctué d'une alerte "intestins". Heureusement, ce n'est qu'une alerte passagère; je peux continuer... Le troisième tour s'annonce plus difficile, d'autant plus que mon coeur flirte régulièrement avec les 170 puls et que les crampes se font resentir de plus en plus et limitent maintenant fortement l'amplitude de la foulée... D'un autre côté, l'arrivée est proche et je me dis que tenir 10 minutes alors que ça fait pratiquement 5h que je suis en route, ça devrait le faire. Effectivement, avec un dernier tour aux alentours de 35'30, je passe la ligne d'arrivée en un peu plus de 5h06, soit plus de 9 minutes d'amélioration par rapport à l'année dernière. 

En résumé, c'est vrai que mon temps est meilleur (quand je compare le temps de l'année dernière et de cette année, je me rends compte que tout le monde a amélioré son temps...) mais je suis un peu frustré de ma course, n'ayant pas vraiment l'impression de gérer ma course mais plus l'impression d'avoir été un acteur passif des événements. Enfin bon, un résultat comme celui-là prouve que la forme est présente. Maintenant, il faut continuer à s'entraîner car Zurich, c'est déjà dans moins de 2 mois!

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 20:48

tri tournaiAujourd'hui avait lieu le triathlon sprint par équipe de Tournai comptant pour le championnat de Belgique. 

Au départ, nous alignions une équipe de 7 triathlètes dont la majorité n'avait encore jamais fait de tri auparavant. Néanmoins, nos objectifs sont clzairs: se faire plaisir et voir si on ne peut pas malgré tout réaliser une bonne course d'équipes...

Grâce à un mois d'avril merveilleux, nous pouvons nager en eau vive: c'est tout bon pour l'entrainement. Avant de partir, nous avons mis au point une tactique: nous allons essayer de nager en V avec les meilleurs devant et les plus mauvais derrière. Etant donné la composition de l'équipe, il ne fait pas beaucoup de doutes que j'occuperai la dernière place du groupe... Cependant, dès les premiers mètres, je vois que je ne suis pas mal. Je tiens plus ou moins la distance, me focalisant sur mes mouvements. De temps en temps, je vois que Hervé se retourne, nage un peu sur le dos pour s'assurer que tout le monde suit. Moi, ça me va. Par contre, je m'aperçois que c'est également un peu plus dur pour Pierre. Arrivés à la première bouée, Hadrien et Gilles décrochent pour nager avec Pierre. Devant, c'est beaucoup plus relax. Mes pulsations qui étaient à 155 diminuent progressivement. Je me permets même de nager en brasse. Finalement, nous sortons de l'eau en un rien plus de 15 minutes. Le temps que j'avais prévu. Par contre, quand je vois le temps que j'ai passé au ralenti, je me dis que j'avais probablement moins de 14 minutes dans les bras... Excellent.

La transition est extrêmement longue. Au moins 400m. Comme prévu, les pulsations montent énormément. Le temps passé à se changer me semble de nouveau assez long, le temps pour tout le monde de s'apprêter.

Notre premier tour vélo est catastrophique. Nous voulions partir lentement et progressivement accélérer. Malheureusement, dès que la vitesse s'élevait, nous perdions tout de suite 2 coureurs. A priori, c'était prévu avec Thomas. C'était par contre beaucoup plus surprenant avec Pierre. Il a probablement payé les efforts consentis en natation. Dans ce premier tour donc, nous passons notre temps entre accélérations et longs moments "d'attente" où quelques équipes nous dépassent. Un certain sentiment de frustration s'installe. A la fin de ce premier tour, nous partons finalement à 5. Petit à petit, le compteur se met à afficher 40kmh. Enfin, cela commence à ressembler à quelque chose. On ne nous dépasse plus et nous revenons sur certaines équipes. C'est tout bon. A la fin des 22kms (et alors que ma montre a rendu l'âme), on m'annonce une moyenne de 34,5. Ce qui est quand même pas mal compte tenu du premier tour. J'aurais certainement pu aller plus vite mais ça fat partie du jeu... 

tri tournai 14Nouvelle transition très moyenne. Nous nous élançons alors pour les 5,5 kms de CAP. Très vite, je me rends compte que je suis le plus mauvais coureur des 5... J'essaye donc de tenir un rythme élevé que je pourrais tenir pendant l'entièreté du parcours. A mon avis, nous étions sur les bases d'un peu moins de 5' au kilomètre. Pas très élevé effectivement mais j'imagine que je paye un peu le fait que je ne fais plus de pistes ni de séances spécifiques VMA depuis pratiquement 1 an. Dans la dernière ligne droite, Hervé parle de tournée générale en cas de dépassement de l'équipe 100m devant nous. Grâce à Gilles, j'augmente la cadence et termine au sprint pour une bière amplement méritée... Comme dirait Hervé: c'est dommage que ta cardio ne fonctionne plus parce qu'avec la tête que tu avais à l'arrivée, je serais curieux de savoir à combien de puls tu étais.."

Au total, très chouette expérience d'équipe pour un temps cumulé d'1h13 et des poussières. Bien loin des premières équipes ayant terminé la course en 55 minutes!!!

Après cela, étant donné que les sprints ne sont pas nos objectifs de l'année, nous sommes repartis pour une petite boucle de 47 kms avec Hervé en toute grande forme... Vivement Leuven ! 

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 20:48

Mardi: La longue sortie... est des bourrasques de vent

P1100306Les 2 premiers jours ont laissé des traces; c'est indéniable. Si le corps répond encore présent, je ressens un état de fatigue général qui n'est pas des plus rassurants pour la sortie de 5h qui est planifiée. Heureusement, la première heure est plus calme et pour la première fois, nous partons sur un vrai rythme d'échauffement. Je tourne les jambes, je me sens pas mal.... jusqu'au moment où nous abordons les côtes. Enfin, LA côte. Petit briefing en bas de la côte. On parle de 20 kms d'ascension mais je ne m'imagine pas que cela soit possible car la "colline" ne semble pas monter bien haut. J'essaye donc de rester dans les (dernières) roues et me fais un peu violence pour monter ma fréquence cardiaque à 165. Enfin, il me suffit d'accélérer un peu pour tout de suite exploser la polar. Au détour d'un virage, je m'aperçois que les 20 kms risquent de devenir une réalité; je mets le clignoteur et monte donc à mon rythme (155 puls...) Je souffre mais je rejoins le groupe (au sommet). Pour une première côte cette année, c'est quand même du sérieux. Les pourcentages n'étaient pas très élevés, le col contenait pas mal de moments de répits mais quand même, c'était chaud. A peine arrivé que nous repartons pour 6 nouveaux kms de montée. Pas de doutes, je me mets tout de suite en mode "gestion" et rejoins le sommet avec pas mal de retard. Heureusement pour moi, Julien m'attend en haut et me permet de descendre le col à une vitesse vertigineuse pour ne pas trop faire attendre les premiers. Sensation grisante! Etant donné le vent (version officielle) ou l'état des derniers dans le col (version officieuse), Yves décide de réduire la longueur de la sortie. Résultat: on accélère de nouveau vachement pour avoir cette sensation d'avoir donné... Avec les nouvelles bourrasques, quelques triathlètes visitent les à-côtés des routes (heureusement sans mal). A un moment, le vent dans le dos nous sépare tous et sans aspiration et alors que nous sommes sur le plat, mon compteur affiche 54 kmh! Par contre, a un moment, nous avons eu le vent de face et avec un faux plat, nous nous sommes tout de suite retrouvés à des dizaines de mètres des plus costauds... Dur dur!  

En natation, 1500m dans le dur. Cela devient difficile d'accomplir correctement les exercices...

Mercredi: CLM

P1100323Mercredi, nous partons pour des séances plus spécifiques aux alentours de Montesquieu. Une reconnaissance du parcours de 8-9 bornes tous ensemble et nous voila repartis 1 par 1 à l'assaut de ce circuit composé de 5-6 kms de plat, une montée d'1,5 km et une descente nous ramenant au départ. Je me lance donc sur le plat sur mon prolongateur. Je me décide à faire un CLM très costaud. Dès lors, la partie plate s'effectue sur un très bon rythme (entre 35 et 38kmh) avec un coeur affichant 165 puls. Je sais que la côte sera autre chose mais je devais y arriver dans un état de fraicheur relative, ce qui a été chose faite. J'entame donc la côte serein et monte sur mon 34-19 (je ressens déjà les bienfaits de ce stage avec un gain de force...). Tout à coup, alors que mon coeur s'est déjà emballé à 172, Alain me dépasse sur le grand plateau, suivi comme son ombre par Aldo, lui-même sur un développement largement supérieur au mien. Je m'accroche; je suis à fond; ça tient... Quand subitement, Alain enlève de nouveau une dent. Cela devient trop fort! je lâche mais pas pour longtemps. Je m'accroche et finalement, je termine la côte en même temps qu'eux et qu'Eric, qui a dû monter à une vitesse très impressionnante. Dans la descente, je termine ce CLM à fond, sur le prolongateur. Les cuisses chauffent mais me constat est excellent: j'ai fait un super CLM!

Nous avons enchaîné avec une petite CAP de 8 bornes (12 pour les meilleurs). Toujours de la gestion! Plus de crampes comme lundi mais un petit rythme que je parviens à tenir sans trop forcer; les sensations s'améliorent!

Pour la partie natation, Yves ma rappelle à l'ordre avec mes mouvements de bras: ca manque de force: faut appuyer... Facile à dire tout ça mais c'est loin d'être évident !

Jeudi: La forme revient

Jeudi, nous repartons pour une sortie relativement longue (91 kms au final). Dès le départ, je me sens mieux. Les pulsations sont plus basses que lors des premiers jours et je ressens davantage de force dans les jambes. Mon souffle est également meilleur. Cependant, je décide de m'épargner un col de 10 bornes; histoire de ne pas trop me fatiguer et garder ces bonnes sensations... Je vous épargne le final: on rentre comme chaque jour: au taquet et avec l'attaque journalière d'Hervé dans les 5 derniers kms.

Ma natation est de plus en plus difficile car j'ai de plus en plus mal aux bras, ce que je traduis par des exercices bien réalisés...

Vendredi: l'apothéose

Une sorte de duathlon inversé pour ce dernier jour: 27 kms de vélo, 10 à pied et 23 kms pour rentrer. Au fur et à mesure des jours, l'échauffement est devenu de plus en plus calme mais malgré cela, ce n'était que pour des périodes très limitées. Nous arrivons donc déjà entamé au lac pour la partie CAP. 2 tours de lac pour les meilleurs; 1 pour moi suivi de 2 plus petits tours. Je suis extrêmement satisfait de cette séance CAP. Une première moitié à 150 puls de moyenne et puis, 4 x 4 minutes au seuil entrecoupées de repos de 2 minutes... Je termine mes 10 bornes en 49 minutes, ce qui doit être mon meilleur chrono sur la distance depuis l'été dernier! Retour traditionnel: au taquet! avec une ultime attaque dans la dernière bosse où j'explose littérallement mais où je me suis de nouveau fait extrêmement plaisir...

Pour la natation, j'avais calculé qu'il me fallait 1400m pour arriver aux 11 kms. J'ai donc un peu adapté la séance pour arriver à l'objectif mais il faut le reconnaitre, avec le travail effectué depuis le début de la semaine et avec les séries de 25m prévus ce jour, je suis mort.

En conclusion

De nouveau un stage extraordinaire qui me permet de bien me lancer dans la saison.

  • Natation: J'ai progressé, j'en suis certain mais je suis curieux de voir ce que ça donnera dans une compétition....
  • Vélo: J'ai accumulé pas mal de bornes et surtout pas mal de force. Ca aussi, ca va payer!
  • CAP: 3 petites séances mais la forme revient. Maintenant, plutôt que de ne faire que du foncier, va falloir mettre un peu de vitesse....  Et ça va également payer, j'en suis certain!

Et maintenant, plus que 3 mois avant Zurich !

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 10:01

Et voila résumé en quelques chiffres la semaine de stage passée à Argelès-sur-mer chez Yves Médina:

  • 11 kms de nat répartis en 6 séances. Au début, des séances à 2200m et puis, vu que j'essayais de bien nager, mes bras ont petit à petit rendu l'âme... devant me contenter de séances plus "légères" sur la fin.
  • 438 kms de vélo à un rythme très élevé grâce aux triathlètes de Franconville, et cela malgré le vent les 3 premiers jours et les quelques "cols" escaladés pendant le stage....
  • 26 kms à pied répartis en 3 séances avec une dernière séance particulièrement rapide...

Alors, revenons-en à nos premières impressions...

Samedi: prise de connaissance

P1100336J'avais expliqué à Hervé que le stage allait nous permettre de nous lancer dans la saison avec de nombreuses sorties vélo à un rythme soutenu mais sans plus. Ce stage s'assimilant presque à un stage de foncier par moment. Et pourtant, dès le briefing du samedi, on se rend compte que cela sera relativement compliqué: les 8 gars du TSF, en préparation pour Roth, ont tous des semaines d'entrainement comprises entre 12 et 20h, ont tous minimum 1500 bornes au compteur (jusqu'à 3000 kms) et sortent également leur vélo quand il fait moins 10 degrés. Bref, de vrais guerriers comparés à mes 700 bornes au compteur et ma faible moyenne d'heure d'entrainement hebdomadaire. En plus, nous avons Alain (également de Franconville) qui nous accompagnera uniquement sur le vélo (il a 4000 bornes au compteur et plus de 300.000 kms depuis qu'il fait du vélo!). Finalement, nus avons Frédéric, notre colocataire, qui n'a jamais dépassé 100 kms en vélo. Au moins, il devrait y a voir quelqu'un derrière moi car Hervé respire la (grande) forme)

Dimanche: Au taquet dans les bourrasques de vent

P1100341En vélo, j'espérais vraiment que nous partirions sur un petit rythme, histoire de bien se chauffer et de ne pas trop se griller dès les premières heures. Pas de chance, nous faisons face à un vent (très) fort et les gars de Franconville sont tous (très) chauds. Cela roule donc très fort et avec le vent, il est difficile de bien se protéger. Dès lors, les premières heures qui devaient se résumer à une première promenade de santé se transforment parfois en course avec des pulsations au sommet... Une petite côte pour constater que j'ai du mal à pousser sur les pédales. Je "travaille" tout en vélocité mais je n'avance pas. Je e dis qu'au moins, mon cardio s'affole moins que sur le plat dans le vent. Pas de changement sur le chemin du retour, cela envoie toujours fort... 83 kms pour la première sortie. J'en sors relativement fatigué. Pas vraiment ce que j'avais imaginé.

En natation, je me place directement dans le premier couloir en compagnie de Frédéric et d'Aldo; bien loin de JC, plongeur aux pompiers de Paris, qui précédera chaque entrainement nat par un petit 2000 d'échauffement. (Il a même fait 5e à un championnat de France 15 kms en eau libre!). Enfin, Julien est là pour m'aider à repositionner ma main et mon bras dans d'eau. Je dois avoir fait des progrès, c'est certain, mais il me manque toujours un peu de force pour bien avancer.

Lundi: toujours au taquet dans les bourrasques de vent..

Ce lundi, la séance vélo sera un peu plus courte (seulement 63 kms). Alors, pour en profiter pleinement, nous décidons (enfin Franconville a décidé) d'accélérer l'allure. Sur a deuxième moitié du parcours, le compteur franchit fréquemment la barre des 40 kmh et parfois même les 50, une fois que les conditions sont favorables. J'ai même entendu quelqu'un parler de 60 à l'heure.... C'était très rapide. Nous sommes donc très loin des sorties que l'on gère qui nous permettent de tenir tout un stage mais quel pied! J'ai vraiment adoré. J'étais mort mais c'était super. 

Nous avons prolongé avec un peu de CAP. Un début de crampes après quelques centaines de mètres et puis, j'ai géré, préférant ne pas me mettre dans le rouge. Je voyais donc tout le monde s'éloigner devant moi mais bon, j'ai du retard dans ma préparation, donc rien de bien alarmant!

L'après-midi, après une petite sieste réparatrice, la natation ne se fait pas sans mal. Les séances préparées par Yves nous permettent de bien progresser sans trop se griller. Les bras chauffent mais c'est pour la bonne cause. Juste pour info, voici la structure des séances natation d'Yves:

  • Echauffement: 400 à 600m 3 nages
  • Jambes (retour nage complète) ou glisse (compter les mouvements de bras) sur 200
  • Educ sur 400, retour nage complète. Parme les educs: nage sur un bras, le rattrapé, le waikiki, le chien, le water polo, l'éperon, le flip flop, la brase pinto, ...)
  • un peu de physio: Séries de 200, 100 ou même 25
  • Avant le retour au calme, travail debras avec du pull boey ou pull boey plaquettes
  • Retour au calme.
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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 20:34

Ce vendredi, ma société (VELUX) avait pris l'excellente initiative d'inscrire plusieurs équipes à un événement ELA, une association qui récolte des fonds pour lutter contre les leucodystrophies. Ne me demandez pas trop ce que c'est mais en tout cas, cela ne fait jamais de mal d'augmenter les dons vers la recherche médicale. (tout comme nous devrions également l'augmenter pour bien d'autres domaines mais ça, c'est un autre sujet). Pour plus d'info, voici le lien du site ELA

Pour en revenir à la "course", nous sommes partis à 3 pour ce que nous pensions être une petite boucle sympa de 2,5 kms à parcourir 2x. Nous partons donc sur un rythme (très) soutenu. Avec moi, Quentin et Arnaud, beaucoup plus jeunes mais également beaucoup plus novices dans la course à pied. A priori, ils pensent également tenir une bonne vitesse sur ces 5 kms mais le parcours va être beaucoup plus compliqué que prévu. Uniquement dans les bois et avec une succession de bosses, ça rigole tout de suite nettement moins....

Pour ma part, c'est la première fois que je me remets à courir à un très bon rythme, en ne tenant absolument pas compte de mes pulsations. Heureusement pour moi, Arnaud et Quentin n'ont pas l'habitude de tels parcours et même si c'est loin d'être une promenade de santé, mon cardio ne s'affole absolument pas. Je suis très heureux de voir que j'avance pas mal. 

Au total, nous aurons mis un peu moins de 25' pour terminer ce parcours relativement compliqué. 

A part ça, cette semaine, j'ai également eu l'occasion de bien pousser en natation avec une première séance au-dessus des 3000m. (3300 exactement) qui comprenait un 45' non stop dans lequel je me suis extrêmement bien senti. Evidemment, la performance n'est pas exceptionnelle (2000m sur ces 45') mais je ne me sentais pas trop fatigué; j'avais la sensation de pouvoir partir sur mon vélo et d'enchainer avec pas mal de kms. Une fois que je serai plus assidu à mes entrainements, je pense vraiment pouvoir réitérer mon "exploit" de l'année dernière (1h20 à Roth)

Reste le vélo. A priori, je pensais "gagner des watts" avec une position plus efficace grâce à mon étude posturale et la seule chose que j'ai gagné à ma dernière réhausse de selle, c'est un semblant d'élongation... Et pourtant, sur papier, je peux encore monter ma selle d'au moins 15mm... Enfin bref, c'était la semaine dernière. J'ai encore quelques gênes et je suis curieux de savoir ce que cela donnera demain car demain sera, je l'espère ma première sortie à plus de 100 kms de l'année...

Au niveau du suivi des entrainements, pas de données car je n'ai momentanément plus accès à mon fichier.... 

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 18:13

WeiswampachDepuis Roth, plus vraiment d'entrainement et c'est pas le temps qu'on a actuellement qui va me pousser à sortir mon vélo. J'arrive donc à Weiswampach avec mes "acquis" de l'année et espère juste faire une bonne petite course...
Les choses commencent excellement bien: les dossards sont attribués par ordre alphabétique et je serai au départ de la course avec le numéro 1. Oui, c'est vrai, c'est un peu con car ça ne représente a priori pas grand chose mais aux yeux des spectateurs, le 1 est quand même très souvent associé au meilleur...

Par contre, tout de suite, je me rends compte que cela ne va pas être une partie de plaisir:

  1. Je souhaitais un parcours plat... J'apprends que le parcours est bien valloné et qu'il n'y a pas de plat. ma Polar me confirmera 660m de d+ pour les 39kms...
  2. Le drafting est autorisé... Pour moi, c'est une petite catastrophe pour espérer remonter un minimum au classement après la natation. En effet, je prends tellement de retard dans l'eau qu'une fois sur le vélo, je n'ai plus personne avec qui drafter alors que les personnes que je récupère d'habitude, peuvent se contenter de se mettre dans les roues... (en tout cas les parties en faut plat ou sur le retour en descente du circuit)
  3. la température de l'eau est à 20.8° et pour ce triathlon, cela signifie pas de combi... CA, c'est LA grande catastrophe. Je n'ai plus nagé depuis plus d'1 mois. La dernière expérience à Couvin s'était montrée désastreuse (alors que j'étais entrainé). Faut pas demander ce que ça va donner maintenant... Je n'imagine même plus un seul instant trouver encore une seule personne avec qui drafter...

15h00: Départ de la course. Dès les premiers mètres, surprise, j'ai l'impression que je nage pas mal. Je n'ai pas trop de mal à respirer tous les 3 temps. L'eau n'est pas trop froide. Ca peut être une bonne journée... Mais très rapidement, je me rends compte qu'il y a quelque chose qui cloche. Très vite, je n'ai plus ce remou autour de moi, je n'ai plus de pieds dans lesquels nager. Je lève la tête: ma direction est pourtant bonne: je ne me suis pas perdu dans le lac. Un peu plus loin, nouvelle confirmation de mon rythme: des gars en brasse nagent non seulement à ma hauteur mais en plus, ils nagent plus vite et sont en train de me prendre du terrain. Alors que nous approchons du bout du lac (moitié du premier tour), un rapide coup d'oeil en arrière me confirme ce très désagréable sentiment: il n'y a plus grand monde derrière. Le chrono est impitoyable: j'effectue le premier tour en 21 minutes. Pire: le bateau de sauvetage est à côte de moi: le numéro 1 est à ce moment-là dernier de la course... Bon, si je veux terminer dans les délais, il va falloir faire quelque chose; je revois ces gars en brasse (loin) devant moi. Je vais brasser et ça va aller. Effectivement, je remonte progressivement quelques nageurs, non sans mal. Je suis même pris d'un fou-rire quand j'en vois un partir en perpendiculaire devant moi... Par contre, je ris beaucoup moins quand je vois les premiers qui terminent leur premier tour à vélo (10 kms) alors qu'il me reste encore 300m à nager... La sortie du lac étant un peu avant la fin du tour, je mettrai finalement 40'40 pour parcourir ces 1500m... (par après et au vu des temps des autres, je me dis qu'il y avait peut-être un peu plus mais à ce moment-là, quand tu vois un parc à vélo désert, ton chrono à plus de 40 minutes et des groupes de gars qui ont déjà plus de 10kms de vélo d'avance: c'est pas super motivant)

Mon objectif maintenant, c'est d'essayer de récupérer quelques places à vélo. Je pars le couteau entre les dents et après 500m, j'arrive face à un mur. Ce qui est très sympa, c'est qu'il y a plein de monde et qu'on a pas mal d'encouragement; ce qui l'est moins, c'est que ce mur est vachement pentu et ce qui l'est encore moins, c'est qu'à mon 4e tour, il n'y a plus que 4 spectateurs dans ce mur (dont les parents de Manu qui m'ont quand même bien encouragé...) Enfin bref, j'avais compris avant la course qu'il n'y avait que cela comme difficulté... Jusqu'au moment où je suis arrivé au 3e km, pied de l'autre difficulté... et aux kms 5, 6 et 7 pour des bons petits "faux plats". Mon souci, il n'y a presque personne autour de moi. J'ai donc très peu drafté (beaucoup moins qu'espéré). A un moment, j'avais trouvé un gars avec qui ça allait pas mal mais malheureusement, je n'étais pas prêt à prendre les mêmes risques que lui en descente sur les routes détrempées. (Oui, en plus il a draché depuis 14h45 jusqu'à 16h...) Enfin bon, au vu des temps intermédiaires enregistrés, je me rends compte que j'ai pas trop mal roulé, étant assez constant et grapillant quelques secondes ici et là quand j'ai eu la chance de tomber sur une bonne roue....

Pour la course à pied, je souhaitais essayer de faire un temps pas trop mauvais... Dès l'entrée dans le bois, j'ai compris que je devais focaliser mon objectif sur autre chose. La montée qui s'offre à nous me permet de parcourir mon premier km en 5'40... alors que mon coeur arrive dans cette côte à 170. Non, je ne fais pas du décrassage... Le reste de la boucle est (heureusement) moins pentue mais il y a quand même encore l'une ou l'autre petite surprise... Au bout du premier tour, mon nouvel objectif est de terminer ce triathlon en moins de 3h... J'accélère progressivement et effectue le troisième et dernier tour à une très bonne vitesse (mes jambes pouvaient je pense aller plus vite mais difficile pour mon coeur...)

Résultat: le numéro 1 est très très loin au classement... Y'a pas à dire mais sans entrainement + le fait d'avoir tout axer sur l'endurance et très peu sur la vitesse impliquent que les 1/4 ne sont pas gagnés d'avance... Mais l'essentiel, car il est bien là, est qu'au bout du compte, je me sois donné à fond et que je m'y suis bien amusé...

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 23:04

L'avant course...

Jeudi 16h: Grand départ en direction de Roth... Dans la voiture avec Rod, premières discussions triathlon. Pas de réel stress mais beaucoup d'incertitude: Comment vont réagir nos corps avec autant d'effort?

Jeudi 20h: Arrêt en bord d'autoroute pour un petit repas. Nous commandons des pâtes; les plaques électriques ne fonctionnent pas! Ce sera donc un Burger King. (no comment)

Jeudi 22h: Arrivée à l'Holiday Inn de Schwalbach et là, premier gros choc en pénétrant dans le "parc fermé" de l'hôtel. En face de nous s'étalent une vingtaine de vélos de chronos, tous aussi blinquants les uns que les autres, tous équipés de jantes profilées ou de roues pleines... Nos pauvres petits vélos font peine à voir! Nous ne sommes plus ici pour rire: nous allons participer à un triathlon complet!

Vendredi matin: Une fois les tâches administratives réalisées (le tout en moins de quelques minutes), nous profitons pleinement de ce "festival du triathlon" où tous les articles possibles et imaginables liés au triathlon sont disponibles... Ce qui donne encore une bonne occasion de rêver sur l'un ou l'autre vélo ou sur quelques paires de roue en promotion. Me basant sur mon principe de ne rien utiliser le jour de la course que je n'ai déjà testé, je ne me laisse pas tenter...

Vendredi après-midi: nous consacrons une partie de l'après-midi à repérer le parcours vélo ... en voiture alors que Rod l'effectue en vélo (sous 34° C!). Effectivement, le parcours a l'air assez roulant, le bitume semble nickel, Greding est un vrai casse pates avec sa première partie à 10%

(estimation) et son faux plat interminable qui la prolonge et Solarberg qui par contre ne ressemble en rien au monstre annoncé...

Vendredi soir: nous replongeons une nouvelle fois de plein pied dans cette ambiance magique du triathlon avec la pasta party qui ne restera pas un moment inoubliable. Pâtes moyennes dans une tente surchauffée... Nous sommes tous contents de retrouver notre hôtel climatisé...

Samedi: Stéphane, soucieux du moindre détail s'est pris une deuxième roue avant à profil haut. Il me la propose et ne voulant pas l'utiliser pour la première fois le jour de la course, je l'accompagne pour un petit tour d'1h, suivi de la pose de notre vélo au parc et d'une petite sieste... En fait, de sieste, il n'en fût pas du tout question car avant de partir, nous avons dû passer 1/2h au "festival du triathlon" pour racheter de nouveaux pneus afin que Stéphane soit 100% certain de ses montures... Bon, après, il a fallu les monter et là, on a encore perdu un peu de temps (disons 1 petite heure..) et une nouvelle petite demi-heure après le tour en vélo pour acheter les chambres à air numéro 4 et 5. On n'est jamais assez prudent! Nous serons finalement au lit à 21h après un "pasta - all you can eat" à l'hôtel à seulement 10€. Le vrai bon plan (à part le verre de vin que Rod, Stéphane et Jérôme ont tenté de boire)

 

Juste avant la course...

Dimanche 04h: Le réveil sonne déjà. La nuit ne s'est pas trop mal passée.

Je me suis endormi relativement vite et je n'ai pas trop le sentiment de n'avoir passé qu'une demi-nuit. Probablement l'adrénaline. La salle de restaurant ouverte dès 04h ce jour-là est remplie de triathlètes concentrés sur leur sujet. Je m'enfile 2 morceaux de Gatosport et un demi-sandwich à la confiture... Je me sens prêt!

Dimanche 05h: Nous avons décidé de prendre le shuttle pour nous rendre au canal (histoire d'éviter les énervements éventuels liés à des embouteillages ou des problèmes de parking). Sur le chemin, nous constatons effectivement de très longues files de voiture et profitons d'un traitement VIP en dépassant tous ces triathlètes et spectateurs à bord de notre bus. En arrivant sur place, nous réalisons la grandeur de l'événement: une sono omniprésente, des voitures dans tous les sens, des dizaines (centaines) de personnes arrivant en vélo, un dispositif impressionnant, 3 montgolfières, un hélicoptère qui survole la zone et au bas du pont, déjà des centaines de triathlète qui vérifient une ultime fois l'état de leur vélo dans le parc...

Dimanche 06h: Je place mon sac pour la première transition, je retire la housse de protection de mon vélo et vérifie l'état de mes pneus que c'est déjà le départ pour les professionnels. Avec Rod, nous nous plaçons en bord de canal et vivons en spectateurs le départ de cette course donné par un coup de canon... Ca se rapproche, vivement qu'on y aille Dimanche 06h48: nous assistons émerveillés à la sortie du canal des premiers. Impressionnant. Chrissie Wellington tire la langue pour saluer le public! Sympa. Je suis sous le charme!

 

Natation

07h30: nous sommes appelés à nous mettre à l'eau. Un dernier encouragement avec Rod et nous rejoignons chacun la ligne de départ. L'eau est étonnamment bonne (j'ai des doutes sur les 22° annoncés). Je m'assure d'avoir pied et marche pour garder toutes les forces de natation...

07h35: Le départ est donné. Enfin partis pour ce terrible objectif...

Derrière moi, je vois que bon nombre d'athlètes de ma vague n'ont pas encore eu l'occasion de se mettre à l'eau. Nous partons donc assez dispersés, ce qui est parfait: cela nous évite donc le moindre choc et cela me permet de tout de suite me mettre dans mon (petit) rythme. Dès les premiers mètres, je sens que j'avance pas mal. Bonne flottaison, respiration principalement tous les 3 temps. j'ai même l'impression d'accrocher des pieds... C'est tout bon. On n'a pas encore atteint le premier U-turn (1400m?) que je dépasse quelques bonnets jaunes (partis 5 minutes avant) et même un bonnet blanc (parti 10 minutes avant)... Celui-là, je le plains!

08h03: Seulement 28'43 pour rejoindre le U-turn... J'avais imaginé 33-34 minutes et pourtant, mes pulsations sont sous contrôle: mon cardio m'indique 139 pulsations à ce moment-là. Le soleil se lève petit à petit. les premiers rayons font leur apparition et j'ai l'impression d'être un nageur hors-pair car je continue à rattraper des bonnets jaunes. Me voila même "bloqué" par des rouges et des bleus partis 15 et 20 minutes avant moi... Au retour à la ligne de départ, je suis à un peu plus de 58 minutes, ce qui donne un retour en un peu plus de 29 minutes. Je suis constant dans l'effort et je ne force pas. C'est magique!

08h45: deuxième U turn. Pulsations un peu plus élevées à 143 mais pas de sensations de fatigue. Rien aux bras, pas bu une seule tasse non plus d'ailleurs. Exceptionnel. cela fait 1h10 maintenant que je suis dans l'eau, je me dis que Rod est en train de sortir de l'eau et que dans quelques minutes, je deviendrai un Ironswimmer!

08h55: 1h20'05; c'est le temps dont j'aurai eu besoin pour 3800m. J'aurais signé à 2 mains et 2 pieds pour ce temps avant de partir. je suis super content

 

Transition 1

Pas d'affolement aux transitions: c'est le mot d'ordre. Je remonte donc vers la tente en marchant, prends mon sac et trouve une place pour me changer. Là, une "fraulein" vient pour me prendre mon sac. J'essaye de lui expliquer que c'est le mien et que ce sont les 2 autres qui se trouvent par terre qu'elle doit prendre pour ranger. Et c'est à ce moment-là, alors qu'elle retourne mon sac sur la table que je comprends qu'elle est là pour m'aider! je me déshabille donc (complètement..). elle me tend mes affaires pour m'habiller et range ma combinaison dans le sac pendant que je me chausse. je le remercie et m'en vais chercher mon vélo. Un concurrent me fait remarquer que mon dossard accroché dans le dos avec des épingles de sureté a pris un peu de liberté... De nouveau, une bénévole m'aide à le rattacher. Génial. Un peu moins de 8 minutes pour cette transition mais la situation est sous contrôle.

 

Vélo

Km 0,5: les spectateurs sur le bord de la route nous encouragent; cela donne un sentiment d'invincibilité... même si je sens que mon ventre a eu l'occasion de bien se contorsionner dans l'eau. Je pars sur des bases très raisonnables. Cela ne sert à rien d'affoler les chronos, il faut maintenir le cardio en dessous des 140 puls et si possible des 135 pulsations.

km 4: Une moto me dépasse et quelques mètres après, un avion... Chrissie Wellington me dépasse à une vitesse impressionnante. Ce sont dans ces moments-là que l'on voit vraiment la différence entre un amateur qui réalise un défi et une professionnelle qui vise un record du monde... On ne parle plus vraiment du même sport... Le temps de penser à ça qu'en dépassant la penalty box (et les toilettes qui étaient à côté), je commence à me demander si je n'irais quand même pas faire un petit tour aux toilettes. Ca me semble vraiment trop tôt et ça a l'air de tenir...

km 7: premier ravito. effectivement, c'est royal! les bénévoles (aidés ici par l'armée) s'étalent sur quasi 150m et vous proposent un peu de tout... Je n'ai encore pas bu grand chose mais l'ISO ne passe pas très bien... Par contre, l'eau est OK.

km 36: Pied de Greding. Nous venons de passer un premier point de chronométrage électronique. Je me dis qu'à la maison, ma femme verra que je suis bien parti. Cela doit être rassurant. L'ambiance dans Greding est vraiment sympa. Une sono de l'organisation qu'on entend à des kms à la ronde, du monde de chaque côté de la route qui vous encourage. On monte (presque) tout seul... Le dessus de Greding est plus difficile car le vent plutôt favorable jusque là est maintenant quasi de face et même si il n'est pas très puissant, ce n'est jamais très agréable...

km 55: Premier arrêt aux toilettes... l'Iso me donne mal un peu mal au ventre mais l'eau passe (c'est déjà ça) En fait, quand je bois l'iso (ou que je prends un gel), j'ai du mal à me mettre sur mon prolongateur pour une longue distance. A posteriori, je me dis que c'était un mal pour un bien. En effet, je suis obligé de ne pas trop forcer et de rester dans le facile. Je bouclerai finalement le parcours à seulement 134 pulsations de moyenne, ce qui devrait me laisser suffisamment de fraicheur pour après.

km 70: le moment que chaque triathlète attend à Roth: l'ascension de Solarberg. Ce n’est pas trop en pente (enfin juste ce qu'il faut) mais quelle ambiance. L'ayant reconnu la veille, je commence par me mettre sur mon 34-25 pour éviter toute surexcitation négative... Cette côte, c'est comme une arrivée en montagne lors du tour de France. De nouveau une sono, un orchestre et du monde sur plusieurs rangées qui vous encourage... une fois les barrières nadar terminées, la route est noire de monde. En fait, il n'y a plus de route, c'est juste une marée humaine qui s'efface devant vous au dernier moment. C'est unique. on en oublie presque les efforts consentis depuis lors (et surtout les efforts à encore réaliser)

km 85: je termine le premier tour en 3h03. Je suis à pratiquement 28 de moyenne (arrêt compris évidemment...) Mal nulle part mais content quand même d'entamer le 2e tour. Pour moi, mentalement, il faut arriver au sommet de Greding, soit le km 125. Le reste (soit presque 55 kms quand même) ne devrait être qu'une formalité... je suis parvenu à manger une barre énergétique et 1 seul gel sur le premier tour. J'ai peu bu mais il ne fait pas encore trop chaud à ce moment-là. je me sens bien. Je pense qu'il ne peut rien m'arriver. (mieux vaut être confiant et sur de soi quand on aborde une telle épreuve).

km 93: je me rappelle avoir mis dans ma poche un sandwiche confiture que je m'étais fait le matin. Pas certain que ce soit la meilleure alimentation pour un triathlon mais un demi passe. C'est déjà ça de pris.. Les kms s'enchainent correctement

km 121: Je vais entamer la deuxième montée de Greding. Je sors d'une dizaine de kms très roulant (entre 31 et 35 kmh), en partie sur le prolongateur, en partie en mode digestion. Mais je suis frais. Dans la montée, je me fais (encore) dépasser par des équipes relais, de vrais missiles mais pas d'excitation, chacun ses objectifs. je monte donc à mon rythme et n'ai pas l'impression de flancher. Mon rythme est assez constant. je maitrise ma course.

km 170: Solarberg n'a plus été de la même intensité que la première fois (super quand même). Je finis mon 2e tour en 3h08 soit 5 minutes de plus que le premier tour avec 3 arrêts pipi pour un arrêt complet au premier tour... je commence un peu à sentir mes jambes mais vu que je ne suis pas monté une fois dans les tours, je n'ai pas cette sensation de jambes lourdes que l'on pourrait avoir lors d'une sortie de 50 kms avec des copains où l'on essaye de suivre dans les côtes.

km 180: Je termine sur le petit plateau, m'assurant de détendre au maximum mes jambes avant l'épreuve suivante. Au total: 6h30 pour 180 kms. Pratiquement 27,7 kmh de moyenne pour 1460 m de d+ et donc seulement 134 puls. je me dis que le contrat est plus que rempli. Je suis de nouveau au-delà de mes espérances...

 

Transition 2

De nouveau, on s'occupe de moi comme si j'étais détenteur du record du monde. A peine descendu de mon vélo qu'un bénévole s'en occupe alors qu'un autre me tend déjà mon sac pour le marathon. Dans la tente, même attention, on m'aide à repartir au plus tôt... Un peu moins de 4 minutes et me voila déjà reparti...

 

Marathon

km 0: C'est très étonnant mais en partant pour la course à pied, je fais complètement abstraction de ce qui s'est déjà passé. C'est comme si je commençais une nouvelle épreuve.

km 2: Je continue dans mon approche prudente. je garde les pulsations sous contrôle à 140 et m'arrête au ravito.. L'Iso et les gels ne passent pas beaucoup mieux debout qu'assis sur un vélo. Tant pis, ce sera à l'eau pour la suite. Cela n'a pas été un problème jusqu'à présent. Pas de raison que cela change. Mes premiers kms sont de très bonne facture.

km 6: Mon rythme est très bon. les pulsations se sont calées à 135 et mon rythme est maintenant légèrement inférieur à 10 kmh. Ayant quitté T2 en 8h02, je me mets à rêver d'un marathon en 4h30 et donc d'une arrivée en 12h30... Ce serait incroyable km 10: 1h00'06: J'ai un peu ralenti mais tout se passe toujours correctement. Les éponges mouillées me font un bien fou. Je n'avale que quelques gorgées d'eau par ravito mais ça tient...

km 14: je croise Rod... Pratiquement 9h30 que nous sommes partis et première fois que nous avons l'occasion de nous revoir. Il a l'air très bien et d'après nos calculs, je ne suis qu'à 6 minutes de lui. Il me suffit de continuer à mon rythme et petit à petit, je le rattraperai. Je nous vois bien terminer ensemble, ce serait super...

km 16: Après 1h40 de course à pied, C'est la fin. En un coup, les crampes se sont faites beaucoup plus importantes. J'ai du mal à courir. Je me mets à marcher. Moi qui me sentais surhumain il y a quelques minutes encore, je suis maintenant rattrapé de plein fouet par la dure réalité des courses d'endurance...

km 17: Je me relance sur quelques centaines de mètres mais j'imagine que cela n'est pas beau à voir. Le moral descend un peu... Je fais mes calculs pour rentrer en moins de 13h... il me reste 25kms à faire en 3h10. C'est possible mais il ne faudra pas trop trainer...

km 18: je refais mes calculs pour arriver en moins de 14h... je dois maintenant faire 24 kms en moins de 4h... Du 6 kmh, cela doit être possible quand même...

km 20: les crampes s'accentuent et je me fais un nouveau stop aux toilettes. Assez bizarrement, j'ai l'impression d'être dans une émission "video gag" où on est en train de transporter la cabine des toilettes dans les airs avec une grue. J'ai la sensation que ça tourne dans tous les sens... Il faut absolument que je resorte de là au plus vite...

km 22: Non seulement je ne cours plus mais maintenant, je me sens obligé de m'asseoir. Je me limite à 1 minute montre en main, mon dieu que cela passe vite... Un bateau qui doit s'occuper de la sécurité le long du canal s'arrête pour s'assurer que tout va bien. Je fais signe que oui et repars... Et si finalement, je n'arrivais même pas dans les délais?

km 25: la "délivrance". Alors que je me suis plusieurs fois penché le long de la route sans réaction de mon corps, cette fois-ci, je me vide de tout ce qu'il devait y avoir dans mon estomac et ce qui était resté en lévitation dans mon œsophage...

km 26: je revois Rod. Lui est toujours bien; il va terminer son ironman dans les 13h... En me voyant, il a l'air inquiet, ce qui ne me rassure pas; cela ne me surprend pas non plus... Il y a quelques minutes, c'était pire... De 6 minutes, j'ai maintenant 7 kms de retard (et à mon rythme actuel), ça veut dire beaucoup...

km 27-28-29-30-31: cette petite boucle est interminable, horrible, en pente, trop pénible... Néanmoins, je suis parvenu à recourir un peu... Je vais rentrer dans les délais...

km 32: je rejoins le canal et reprend quelques gouttes de coca... J'ai peaufiné mon style de marche nordique... A ce niveau-là, on ne parle plus de course!

km 36: nous quittons cet interminable canal. Il n'y a plus trop de monde autour de moi mais les quelques spectateurs restant encore sur cette partie du parcours nous encouragent toujours et encore. Je vais terminer et maintenant que ça commence de nouveau à aller un peu mieux, je vais même peut-être terminer en moins de 14h.

km 38: Ca y est: l'adrénaline de la fin, une nouvelle jeunesse, appelons-ça comme on veut mais je recours de nouveau, pratiquement comme au km 0.

km 40: J'arrive dans Roth. Je vais réussir mon challenge. je suis super content. J'accélère encore. j'ai l'impression d'avoir un nouveau corps. J'en suis presqu'à me dire que je pourrais encore faire 10 bornes..

km 42: C'est le moment magique de la journée: il est 21h30. Nous sommes dans la pénombre et je pénètre dans le stade. véritable show son et lumière pour ces 150m avec le speaker qui crie votre nom et 3000 personnes qui vous font une véritable standing ovation sur plusieurs niveaux. Inoubliable! Et à la fin, qui vous remet votre médaille de finisher? Chrissie Wellington... Oui, je suis bien sous le charme!!!

 

Au total, j'aurai mis 14h01'23. Je pourrais être frustré car je suis passé à côté d'une superbe performance chronométrique mais au vu de ma course, je suis super content et fier de ce que j'ai accompli. J'ai vraiment bien géré ma course et physiquement parlant (les jambes en tout cas), ça va. Je ne suis pas dans un état d'épuisement trop avancé. Je suis fatigué évidemment mais c'est correct. J'ai pu reprendre ma voiture par après pour aller à l'hotel et prendre un verre avec tous les ironmen belges qui ont tous brillamment franchi la ligne d'arrivée. (Rod en 12h45, Stéphane en 10h40, Jérôme en 11h23 et Pierre en 12h59). De là à recommencer l'année prochaine?

Non, pas l'année prochaine mais pourquoi pas après !!!

 


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