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Compte rendu de triathlons et d'épreuves d'endurance

Comment optimiser son énergie?

C'est quoi l'énergie?

Il y a quelques semaines de cela, j'étais en séminaire avec ma société et bien que le thème général n'avait rien à voir avec le sport, nous avons eu une journée entière consacrée à l'énergie.

La philosophie de base étant qu'avec un temps limité, il valait mieux gérer son énergie et la dépenser éfficacement plutôt que de gérer son temps. (Sachant que l'on définit l'énergie comme étant la capacité à effectuer un travail, et dans un sens plus large; la capacité à réaliser une activité)

Enfin bref, basé sur un livre dont le titre (plutôt rébarbatif à première vue) est "le pouvoir de l'engagment total", nous avons reçu quelques conseils sur "comment optimiser son énergie?" ou "comment développer la plus grande et la meilleure énergie, ici et maintenant?"

4 sources d'énergie

En fait, afin d'y parvenir, nous devons être en mesure d'être au sommet, non pas uniquement de notre énergie physique, mais au sommet de 4 sources d'énergie différentes que sont le physique, les émotions, le mental et le spirituel. Oui, je sais, cela fait un peu (beaucoup) secte ou celui qui a fumé la moquette. Mais d'un autre côté, une fois que l'on est passé au travers de ce bouquin, on se rend compte qu'il y a une bonne part d'intéressant...

4dimensions

L'oscillation

Avant même de parler de ces 4 sources d'énergie, un des principes de base repose sur l'oscillation. En tant que sportif, nous sommes tous conscients de l'importance des périodes de récupération pour la surcompensation ou des entrainements en série pour développer sa VMA. En fait, le bouquin nous indique que pour chacun des types d'énergie, on doit être en mesure d'osciller, profiter d'avoir des moments d'énergie totale mais aussi accepter d'avoir des moments plus bas car ceux-ci sont normaux et devraient nous permettre d'être plus forts par après. Nous en sommes évidemment persuadés pour le physique mais c'est également pour le mental. j'ai par exemple du mal à imaginer qu'en s'inscrivant 1 an à l'avance sur un ironman, on puisse être focalisé à 100% sur cet obejecif pendant 12 mois non stop. Au contraire, selon ce principe d'oscillation, je pense qu'il vaut mieux y penser à quelques occasions certes mais également avoir d'autres objectifs intermédiaires afin de soulager son "mental".

Un des principes fondamentaux du bouquin est que "la vie en général devrait se vivre comme une série de sprints et pas comme un marathon". En effet, un marathon se gère et on ne se donne jamais à fond car il faut prévoir la suite. Alors qu'avec un sprint, on se donne à fond, on se repose et on est prêt pour le suivant! 

En parlant d'oscillation et afin de progresser, ce qui reste malgré tout un de nos objectifs, l'idée est quand même de réaliser ces "sprints" en sortant de notre zone de confort et de limiter les moments de "repos". Ils prenaient l'exemple d'un gars qui fait de l'haltérophilie. Pour développer ses muscles, il fait X exercices mais ne reste pas avec des poids trop élevés au bout de ses bras, sous peine de blessures. D'un autre côté, le gars dans le plâtre voit (ou en tout cas imagine) ses muscles fondre par manque d'entrainement (ou de stress).

1. La source physique

Il n'y a pas trop de raison de s'éterniser là-dessus. La source physique génère donc la quantité d'énergie disponible. Cette quantité pouvant être regénérée/développée grâce à l'alimentation, au sommeil et évidemment à l'exercice.

Ce que j'ai appris du bouquin sur ce chapitre est

  1. qu'une sieste d'1/2h (pas plus sinon le sommeil est trop profond) est parfaite pour se regénérer. J'imagine que c'est ce que certains marins font?
  2. que nous vivons par cycle de 90 à 120 minutes et qu'il était donc nécessaire de s'alimenter un minimum (barre de céréales ou fruit) à peu près toutes les 2h. Evidememment, mais ce n'est pas nouveau, les 2l d'eau restent un must!

2. La source émotionnelle

Une fois qu'on l'écrit ou qu'on le lit, cela paraît évident: L'athlète qui développe une énergie positive (c'est-à-dire une meilleure énergie) aura plus de chance de performer que l'athlète qui développe une énergie négative.

Energy quality & quantity

En fait, Ce qui est décrit est que la personne qui développe une énergie négative (telle que la frustration ou la colère) développera une énergie contre productive.

  • Combien de fois n'avons-nous pas vu un joueur de tennis frustré par une décision arbitrale qu'il juge injuste perdre le point suivant?
  • Combien de fois n'avons-nous pas également entendu dire: "j'étais un peu crispé en début de compétition (négatif), et ensuite, j'ai tout donné pour prendre du plaisir (positif)?" Certains se le répètent en boucle. "Prendre du plaisir, prendre du plaisir, ..." mais je suis certain que c'est pour se créer cette meilleure qualité d'énergie.

Par ailleurs, l'auteur fait également un lien clair entre la "qualité" des émotions et la quantité d'énergie. Un athlète (trop) relax sera probablement positif mais n'aura pas la même quantité d'énergie qu'un gars passionné par la compétition en cours.

Oui, mais que faire en cas d'énergie négative?

  • Et bien, la première chose à faire est d'analyser quand et pourquoi cela se produit afin de prendre proactivement les mesures qui pourraient réduire cette tension, cette colère ou ces frustrations.
  • Des études ont également prouvé que certaines personnes avaient des sentiments négatifs suite aux histoires "intérieures" qu'ils se racontent. En effet, il aparaît que les humains se positionnent par exemple nettement plus souvent comme victimes dans les histoires qu'ils se racontent, ou qu'il se disent par exemple beaucoup plus souvent fatigués qu'en pleine forme. Il faut dès lors repartir sur des faits avérés et pas des impressions. Par exemple, j'ai bien dormi les 2 derniers jours, j'ai eu l'occasion de me reposer. Et donc je me sens en forme. Cette sensation de fatigue n'est peut-être qu'une forme (saine) de stress. L'athlète part donc sur une sensation négative alors qu'il a tous les atouts en main pour réussir un truc!
  • IL y a aussi le fait de se changer les idées tout bonnement qui constituent un outil de régénération efficace sur le plan émotionnel. (Pensez à tous ces athlètes qui écoutent de la musique avant une compétition) 
  • Et puis, si cette énergie reste négative, c'est que l'activité en question ne vous semble ni agréable, ni satisfaisante, ni valorisante. Et dans ce cas-là, il vaut mieux changer de sport!

3. La source mentale

"Concentration adéquate et optimisme réaliste". C'est en ces termes que l'auteur décrit cette source d'énergie. S'assurer qu'on développe la plus grande et la meilleure énergie "ICI", qu'on est focalisé sur ce que l'on fait et rien d'autre.

  • Concentration adéquate
    • Il est évident que pour réussir, il faut être concentré, ne pas oublier le moindre détail.
    • Pour cela, afin de créer cette concentration, certains athlètes se sont créés des rituels, des actions qu'ils effectuent quasi inconsicemment et qui les font pénétrer dans leur zone de concentration. Un des exemples les plus marquants auquel je pense est le mouvement que faisait Boris Becker avant de servir. Systématiquement, le même mouvement avant de servir pour une concentration maximale. 
    • Sans m'en être rendu compte, j'exécutais déjà ces rituels. En natation, le fait de constamment penser à ma "technique" me donne la concentration nécessaire; en vélo, analyser les données de FC, fréquence de pédalage, vitesse moyenne ou ascension sont pour moi les facteurs de concentration alors que le calcul de la vitesse moyenne et de ma FC sont les éléments que j'utilise pour la CAP. 
    • Finalement, basé sur ce principe d'oscillation, il est impossible/difficile de rester concentré toute la durée de la compétition. Des chercheurs ont prouvé que pour 2 joueurs de tennis à qualité équivalente et ayant un physique équivalent, c'est dans la très grande majortié des cas celui qui était capable de se "relaxer" le plus entre les points et entre les jeux qui gagnera la partie, et cette probabilité augmentera encore beaucoup plus fort si les matches s'allongent.
  • Optimisme réaliste 
    • La première chose pour nous est avant tout de se fixer des objectifs ambitieux et réalistes, des objectifs qui nous tirent vers le haut, qui nous demandent d'avoir la plus grande et la meilleure énergie. Evidemment, pour cela, il faut
      • Se connaître parfaitement (mais ça, c'est la base de tout)
      • Avoir confiance en soi, croire en ses capacités (ce qui est assez proche de la base également).
    • Personnellement, autant que sur le plan physique, je crois très fort en l'apport d'un coach sur ce point-là pour développer les athlètes. Certains très bons athlètes manquent parfois tellement de confiance en eux ou simplement d'ambition que c'est parfois un peu du gâchis.
    • Visualisation: Je pense que cet aspect est également extrêmement important. Dès que l'objectif est fixé: se voir passé la ligne d'arrivée les bras en l'air regardant vers ce chrono qui indique exactement le temps prévu. Et non seulement, la ligne d'arrivée mais également se voir nager comme un poisson, padaler facile et courir léger. C'est non seulement avoir confiance en soi mais aussi et surtout
      • Se convaincre que l'on va réussir!
    • Quasi similaire à la visualisation, c'est ce que l'auteur appelle le monologue intérieur positif. C'est -à-dire se répéter et se convaincre que l'on est en ligne avec les objectifs et que l'on va réussir.
    • Et en cas de situation critique ou difficile comme une crevaison ou une crampe qui pourrait arriver, l'auteur voit plutôt cela comme un "défi et une occasion dans le but de développer une attitude optimiste réaliste". Personnellement, je trouve que cette vision est particulièrement du foutage de gueule pendant une compétition et que si ça devait m'arriver (la crevaison car les crampes je connais, merci!), je chierais énormément. D'un autre côté, si on analyse le tout à froid, on peut apprendre de ses erreurs, éviter que cela se reproduise, être plus efficace par après, et donc être moins stressé... Que du positif donc, ça me donne presqu'envie de crever un pneu...

4. La source spirituelle

C'est parfois là que certaines personnes décrochent. (au moins j'aurai prévenu)

L'idée de base de cette source d'énergie est que notre énergie sera d'autant plus grande, meilleure et focalisée qu'elle se rapportera à une activité qui donne un sens à notre vie... (oui, j'avais prévenu!)

En fait, si je prends mon cas personnel, ce qui donne du sens à ma vie sont avant tout mes enfants, ma femme, ma famille et mes amis. (ce qui doit engendrer un bon équilibre vie privée/vie professionnelle et qui implique donc parfois des choix de boulot sub-optimaux mais que j'assume pleinement car cela me permet d'être plus avec les enfants et ma femme)...

Mais je sais aussi que ce qui donne du sens à ma vie, c'est de relever des défis ambitieux et que dans les activités que j'aime réaliser, il y a le sport. Les objectifs d'Ironman deviennent quasi naturels (et spécialement dans cette pré-crise de la quarantaine qui renforce ce souhait de se prouver quelque chose). Je vais donc facilement pouvoir libérer du temps pour me consacrer à cet objectif. 

Cependant, étant donné que je considère mes enfants comme étant plus importants, je n'ai pas de mal non plus à revoir mes ambitions (chronométriques) à la baisse et adapter mon entrainement à leur vie (avec des entrainements après 20h par exemple)

Récemment, pour revenir à des exemples plus illustres, Rutger Beke a arrêté le triathlon de haut niveau parce qu'il en avait marre de s'entrainer, parce qu'il se demandait ce qu'il faisait encore sur ces courses. On peut dire qu'il n'avait peut-être plus le même physique que lorsqu'il brillait à Kona ou que son mental flanchait un peu avec ses derniers résultats peu encourageants mais pour moi, cela découle principalement du fait  qu'il souhaitait passer à autre chose. Tout à coup, il lui était apparu que le triathlon n'était plus tout pour lui, qu'il y avait une autre vie à côté de cela. Et si ça devient clair pour un athlète professionnel, alors effectivement, il vaut mieux arrêter.

Donc, sur ce point, qu'est-ce qu'il faut en retenir? Et bien simplement que pour être le mieux dans sa peau et donner le max d'énergie MAINTENANT (c'est-à-dire au moment de la compétition), il faut s'assurer que le triathlon (la compétition) à laquelle on participe (et les espérances que l'on y a) sont bien alignées avec notre vision de la vie, nos passions et nos valeurs. 

Une dernière petite chose sur ce point: afin de définir ce qu'on appelle sa mission de vie, il vaut mieux écrire plutôt que de "simplement" y penser. En effet, vu qu'écrire demande beaucoup plus de temps que la pensée, ou simplement la parole, nous sommes obligés de rester plus longtemps sur une pensée et donc d'approfondir ces pensées...

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Q
It is really informative to read about the different levels and forms of energy. I think basically there are three forms of energy. But here they have mentioned about the energy forms of our body like spiritual and mental.
Répondre
O
<br /> Bonjour,<br /> <br /> J'ai commencer le triathlon l'année passée et je surf depuis quelques mois maintenant sur votre blog regulierement. Je voulais juste vous laisser un message pour vous feliciter pour votre blog qui<br /> decrit la vie d'un triathlete amateur sans se prendre pour une star. Votre dernier article sur la gestion d'energie est extremement bien tournée et je vous rejoint sur la pluspart des points<br /> mentionnés.<br /> <br /> A bientot pour de nouvelles lectures.<br /> Olivier<br /> <br /> <br />
Répondre
O
<br /> <br /> Merci pour ce commentaire très sympa!<br /> <br /> <br /> A bientôt peut-etre!<br /> <br /> <br /> <br />