Compte-rendu de la Der des Der dans la région namuroise

Comme chaque année, la Der des Der marquait la dernière sortie route des MIB. Cette année, nous sommes 6 au départ de Namèche. Les conditions sont parfaites pour cette période de l'année er je suis certain que Nic nous a de nouveau concocté un magnifique parcours dans la région namuroise.

Dès le départ, le rythme n'est pas des plus élevés, ce qui nous permet de discuter pas mal et de nous mettre progressivement dans le rythme. Ayant passé Crupet, nous prenons la direction d'Yvoir en longeant la vallée du Bocq. Nic et Fred prennent les commandes du groupe (comme ce sera le cas toute la sortie) et les sensations sont grisantes. plus de 5 kms à 40 kmh: j'adore. Et puis, nous voila au pied d'une côte qui a priori n'a l'air de rien... Malheureusement, plus on avance et plus ça monte.

Les 200 premiers mètres sont quasi plats et puis tout de suite, la route s'élève à du 10%, un léger replat à du 6% après 800m et là, on rentre dans la forêt et c'est terrible quand on ne s'y attend pas. les % augmentent au fur et à mesure: 11, 12, 14, 15, 17% pour terminer par 14 et juste 7%. Pour ma part, je terminerai .... à pied. Mon coeur n'a pas supporté ce trop long passage au-dessus de 180 puls. Avec mon 34-25, j'ai poussé comme un boeuf... Mais avec un manque d'entrainement depuis Géradmer, je n'avais pas assez de force pour arriver au sommet. (triste!). Et je vois que tout le monde y est arrivé... Je me dis que la journée va être longue car être le dernier du groupe, ce n'est jamais bon.

Heureusement, le rythme n'est pas trop important et les kms s'enchainent donc relativement facilement, restant toujours à l'abri il est vrai des 2 locomotives que sont Nic et Fred. Après 46 kms, Nic nous indique que c'est le moment où on peut couper le parcours. Je me dis qu'avec 24 kms restant au compteur, cela ne devrait pas poser de problème et c'est là que j'apprends que nous sommes en fait partis pour 106 kms et pas 70 comme je me l'étais imaginé... Et le détour proposé nous ramènerait la distance du jour à 100 kms... Bref, nous partons pour le tour complet. Je reste d'autant plus dans les roues. Nous allons chercher de nouvelles côtes mais rien d'aussi important que cette côte de la Gayolle. 

Après 56 kms, c'est la fin des haricots pour Pierre. Plus de jus. Malheureusement pour lui, nous sommes quasi à l'opposée du point de départ. Il fera encore une dizaine de kms en notre compagnie avant de couper ce qui peut l'être encore... 1 de moins dans le peloton; les défaillances pourraient encore intervenir. Pour ma part, je me sens assez à l'aise sur le plat (dans les roues) et dans les côtes, je me stabilise aux alentours de 160-165 puls à la 3e position du peloton, ça me convient tout à fait..

Alors qu'il reste une trentaine de kms, je sens petit à petit que l'énergie s'amenuise. Heureusement, le rythme est "accessible". Il ne nous reste plus que la très longue descente de la vallée du Sanson en direction de Namèche dont Nic nous parle depuis le début. Ce sera très rapide et à la hauteur du faux-plat, il y aura une attaque car c'est le seul endroit où on peut objectivement décramponner les gars suceurs de roue. Ces sensations de vitesse, c'est grisant, je me dis que je veux passer le faux-plat en compagnie de Nic et Fred pour continuer à rouler à ces hautes vitesses. Le début de la descente/faux plat descendant s'amorce. Nic et Fred se partagent comme d'habitude le lead mais mon coeur se ballade quand même à plus de 160 puls. Quelques centaines de mètres avant le faux plat, Fred en remet une couche et au pied au faux plat, il ne peut répondre à l'attaque de Nic. Idéalement placé, je fais l'effort pour rester dans ses roues et j'y parviens!!! mais je n'avais pas vu qu'il y a avait un 2" faux plat et là, je serre les dents, je suis en danseuse, ma roue avant ne doit pas avoir plus de 20 cms de retard sur sa roue arrière, mais inexorablement, alors qu'il ne doit pas rester plus de 80 mètres, je le vois s'échapper... Bon, il m'attend un peu plus loin ce qui me permet de retrouver une locomotive... et puis de terminer en roue libre car il doit en garder sous la pédale: cette sortie n'était qu'un entrainement avant sa course à pied du dimanche. Impressionnant! Tout comme Rod qui nous a fait 52 attaques sur les 52 premiers kms ou Arnaud qui sans entrainement et avec une sortie la veille parvient à boucler ce parcours sans jamais faiblir! Bravo les gars!

Vivement l'année prochaine pour ces sorties MIB! ... A moins que le record de l'heure sur piste ne nous amène à nous retrouver sur un vélo de course un peu plus rapidement que prévu!

Comments

[olipucci]

Belle ballade et beau récit, mais avec un peu de chance tu pourra encore sortir le vélo! Chez moi il s'est remis a faire bon.